Comment survivre au premier Noël avec bébé?

Si vous êtes comme moi, vous êtes déjà sur le mode Noël depuis le 20 novembre! Le sapin, les décorations, les quarante-mille-dix-huit lumières festives et les trop nombreuses compilations musicales « spécial des fêtes » d’artistes variés et pas toujours talentueux… Cette année, j’ai choisi d’écouter le cœur de ma fille et sa petite voix afin de déterminer le bon moment pour laisser la magie de Noël s’installer en douce sous notre toit.  Pour certains, c’est trop tôt alors que, pour d’autres, je suis déjà en retard!

À moins que ce soit votre premier Noël avec bébé cette année? Le temps des fêtes a beau frapper à notre porte, je pense qu’on ne sait alors pas toujours par quel bout le prendre dans pareille situation! Est-ce qu’on reçoit la famille au grand complet ou est-ce qu’on s’aventure dans les trajets en voiture sans fin un 24 décembre, là où les routes débordent de circulation et où le risque de blasphémer le jour du P’tit Jésus devient inévitablement trop grand ?

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Ce que j’ai trouvé le plus difficile avec un bébé, c’était de me positionner comme parent sans devenir la casseuse de party… On a tous des limites différentes et, encore aujourd’hui, j’avoue que, parfois, je ne veux froisser personne dans les décisions à prendre. Quand il est question de relations familiales, c’est parfois délicat…

C’est pourquoi, sans vraiment en avoir parlé, on a établi quelques règles non écrites pour faciliter les choses et ne pas créer de tensions inutiles en cette période de l’année où l’on doit se garder le cœur à la fête.

  1. Les parents d’un nouveau bébé ont toujours le premier choix. Tou-jours. Chez vous? Chez nous? Comme vous voulez! Parfois, on aime mieux arriver à l’heure qu’on veut et partir quand bébé semble en avoir assez plutôt que d’avoir à s’occuper de tout ce beau monde à la maison alors qu’on peine à aligner 4 heures de sommeil la nuit…
  2. Une fois chez vous, une fois chez nous. Quand une certaine distance nous sépare, mieux vaut se recevoir en revêtant à tour de rôle le costume de l’hôtesse toujours prête! Et puis, entre vous et moi, il n’y a personne qui raffole de faire de la route avec des enfants aux bottes pleines de neige, le coffre rempli de cadeaux, de bagage et de bobettes de rechange au cas où…

C’est tout simple, vous allez me dire, mais ça a quand même pris un certain temps avant que nous en arrivions à cette entente. Parce que tout le monde a droit à sa fatigue, ses exigences et aussi parce que les besoins de l’un ne sont pas nécessairement ceux de l’autre!

Et vous, avec un bébé, êtes-vous du type chez vous ou chez nous?

Mais il n’y a pas que la question du lieu qui pose parfois problème. Surtout si on est les premiers à avoir un bébé dans la famille! Un ami m’a déjà confié que son beau-frère lui avait dit « qu’ils n’étaient quand même pas pour tout changer leurs habitudes parce qu’un seul couple avait eu un enfant! » Il faisait allusion au traditionnel party de Noël, évidemment. J’avoue que ça donne envie de péter un tantinet les plombs, mais mon ami avait eu la sagesse de ne pas trop réagir en se disant que ledit beau-frère comprendrait quand il en aurait lui aussi, des enfants… Je pense qu’il avait simplement demandé si c’était possible de faire la réunion familiale le midi plutôt que le soir…

Et puis, qu’en est-il des siestes? Tout le monde sait que c’est important, les siestes, pour un bébé! Alors, on fait quoi? « Un bébé, ça dort partout! », qu’on vous a certainement répété à plusieurs reprises. Tellement, que vous l’avez sûrement cru! Nenon, un bébé, ça ne dort PAS nécessairement partout. En fait, ça dépend de l’exemplaire que l’usine vous a envoyé!

Fille n’a jamais rien voulu savoir de dormir ailleurs que dans son lit quand elle était bébé. Même chose pour la poussette. Après 15 minutes de sommeil léger et bien involontaire de sa part où elle daignait fermer l’œil, cling!!! Fini! Les yeux grands comme des soucoupes, elle ne voulait rien manquer. Sauf que, quand la fatigue finissait par la gagner, on n’avait qu’une seule envie : aller voir ailleurs s’y on y était…

À l’exception de son siège-d’auto, il fallait donc faire en sorte que notre bébé puisse dormir avant de pouvoir participer pleinement à la fête, sans quoi, personne n’avait vraiment de plaisir…

Autre question indiscrète : êtes-vous du type parents-lions qui n’apprécient pas tellement qu’on joue au « bébé musical » avec votre coco-paquet-cadeau? Je vous comprends. J’étais comme ça et, si j’ai un petit deuxième un de ces quatre, je serai probablement aussi exigeante-fatigante avec ça!

On le sait, non, quand notre trésor n’a pas envie de se faire prendre, mais essayez d’expliquer ça aux mononcles et aux matantes qui ont attendu toute l’année pour déverser leur montagne de bisous accumulés… Heureusement, j’ai une famille ouverte au dialogue, mais, dans pareille situation, euh… allô les gants blancs!

Au fond, il n’y a pas de solution parfaite. J’imagine qu’avec le temps, on apprend à s’assouplir et à piler sur quelques-uns de nos principes pour maintenir l’harmonie et avoir du bon temps en famille. Sauf que, quand c’est vraiment important…

Demain, Naissance Renaissance Estrie se prononce!

 

Pascale Clavel