Quelques mots sur l’événement…
Dimanche dernier, j’ai eu la chance de visionner Le cœur en braille en avant-première lors de l’ouverture officielle du Festival International du Film pour Enfants de Montréal.
L’ambiance était à la fête dans le magnifique Cinéma Impérial de la rue Bleury et il y avait de quoi célébrer, puisque le FIFEM souligne ses 20 ans cette année!
Comme le film était classé 6 ans et plus, c’est un peu à contrecœur que j’y suis allée sans ma princesse (mais ce n’est que partie remise)… Et c’est bien dommage, puisqu’elle aurait a-do-ré l’ambiance de party qui régnait dans le hall avec tapis rouge, bouquets de ballons et bouchées sucrées qui circulaient à hauteur de petits nez! Il était évident que les enfants étaient à l’honneur dans pareil événement et qu’on avait vraiment pensé à eux!
D’ailleurs, l’équipe de jeunes blogueurs (âgée d’une dizaine d’années et des poussières) a été présentée tout de suite après le discours d’ouverture. J’ai trouvé cette délicate attention extrêmement charmante et particulièrement chouette! Et c’est sans parler du jury enfant, parce qu’il ne faut pas oublier que le FIFEM, c’est d’abord une compétition!
On pense parfois à tort qu’un film dit “de répertoire” ou étranger ne plaira pas à nos minis sous prétexte qu’ils auront plus de difficulté à s’identifier aux personnages. Or, on oublie que nos trésors sont de petits êtres humains qui, par définition, parlent et comprennent le langage universel: celui du cœur! Et, le cinéma, n’est-ce pas une magnifique façon de voyager et de s’ouvrir à la différence sans même avoir à quitter son siège?
Le cœur en braille, un film de Michel Boujenah
Je dois avouer que j’ai vraiment eu un beau moment de cinéma avec Le cœur en braille qui, d’ailleurs, est en compétition officielle au festival!
Comment vous en parler et vous faire part de mes impressions sans trop en dire afin que vous puissiez profiter pleinement de tout ce que cette histoire touchante a à vous offrir?
Eh bien, disons que, Le cœur en braille, c’est d’abord un moment dans la vie de Marie et Victor, deux adolescents qui semblent fort différents au premier coup d’œil, mais qui apprendront à se découvrir et à se faire mutuellement confiance. Marie, c’est l’élève modèle et extrêmement douée. Passionnée de violoncelle, elle rêve de faire son entrée au Conservatoire. Victor, quant à lui, revêt les traits de l’adolescence telle qu’on la perçoit à travers les clichés; manque de motivation scolaire, propension à la procrastination et penchant pour les plaisirs simples de la vie tels que flâner avec ses copains et faire de la “musique” avec son ordinateur.
On a également pris soin de positionner les personnages dans des milieux socio-économiques opposés, afin de rendre leur rencontre encore plus amusante et colorée!
Ce qui m’a le plus profondément marquée dans cette histoire, c’est qu’elle en est une brodée, entre autres, autour de la notion du passage. À commencer par Marie, qui est obligée de faire face au nouveau virage que prend sa maladie; elle doit affronter des crises de plus en plus fréquentes où elle perd momentanément la vue. La possible cécité à laquelle on fait allusion depuis sa naissance devient imminente…
C’est Victor qui l’aidera à traverser cette dure épreuve, vous l’aurez bien deviné, mais plusieurs autres personnages seront appelés à évoluer tout au long de l’histoire et à franchir une sorte d’ultime étape, à dépasser leurs limites grâce à la présence d’êtres chers qui joueront auprès d’eux un rôle de guide, d’allié précieux. Ce qui est beau et touchant de vérité, c’est que les rôles sont parfois inversés; l’enfant tient la main de l’adulte, le secoue même, afin de l’amener à cheminer et à allers vers un ailleurs salutaire.
Le film nous fait également prendre conscience que, pour arriver à se forger comme être humain, un enfant a besoin de plusieurs modèles, d’une multitude de figures rassurantes qui gravitent autour de lui et qui ont souvent ce recul émotif que les parents eux-mêmes ne sont pas en position de lui offrir. Que ce soit un directeur, un enseignant ou un professionnel de la santé, on a tous besoin de ce type de présence capable de pallier les inévitables manques ou de contourner les failles de notre univers familial.
Même si, en guise de trame de fond, on met l’accent sur l’évolution de la maladie de Marie, il y a, en parallèle, cette relation toute neuve entre deux adolescents qui ont beaucoup à s’offrir mutuellement… L’humour présent tout au long du film apporte une bonne dose de légèreté et rend ainsi les personnages, jeunes et moins jeunes, extrêmement attachants!
Peut-être aussi serez-vous touchés par tout ce discours entourant l’amour ou même le regard, véritable fenêtre ouverte sur l’âme et le cœur?
Apprendre à aimer, être à l’écoute, lâcher prise, laisser aller… À vous de découvrir comment Le cœur en braille saura résonner en vous, vous toucher et ainsi vous accompagner pour franchir vous aussi vos ultimes étapes…
Le cœur en braille sera présenté au cinéma Beaubien le mardi 7 mars à 14h00 et le jeudi 9 mars à 14h00!
Consultez la programmation du FIFEM pour connaître tous les films présentés, mais aussi les divers ateliers susceptibles de plaire à vos petits cinéphiles!
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