Comme toutes les mères, j’ai dû commencer à parler d’intimité à la maison, de « parties privées », de différences entre les garçons et les filles, de poils/pas de poils, de petits bouts qui dépassent et de ceux qui se pointeront plus tard, quand ce sera leur tour de se laisser parler d’amour…
Honnêtement, je trouve que j’assure assez bien. Mais j’aurais cru être beaucoup plus à l’aise avec le sujet! Je me déçois quand même un peu et ça m’énerve!
Surtout que, comme enseignante, j’ai déjà répondu à une tonne de « questions gênantes » de ce genre et il me semble que c’était tellement plus simple, tellement plus facile! J’imagine qu’avec les enfants des autres, c’est toujours comme ça: on a cette distance qui permet d’aller droit au but, de ne pas se sentir impliqués… On ne projette pas nos petites bibittes, on ne réveille pas nos zones d’ombre et nos peurs avec la progéniture d’autrui! Rien de bien, bien menaçant à parler « de tout ça » avec détachement… Pfffff…
Mais, avec ma fille, je trouve que, parfois, le malaise ne se fait pas trop prier pour être invité et je n’aime pas cette sensation d’être prise au dépourvu, de ne pas être cette mère toute de zénitude et d’ouverture que j’ai toujours rêvé d’être quand il serait question de quelque chose d’aussi naturel que le corps, cette partie de nous qu’il faut apprendre à bien « habiter », à dorloter, à écouter…
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