J’avais tellement de choses à te dire avant que ton petit frère arrive… Le temps file, il est presque là et toi, tu ne cesses de grandir et de m’éblouir.
C’est Bob Harris qui avait raison dans Lost In Translation : « Un beau matin, on se réveille et on se rend compte que nos enfants sont les êtres humains les plus extraordinaires qu’on ait jamais rencontrés… »
Ton frère et toi, vous serez toujours mes plus grandes réussites. Je serai toujours fière de toi.Lire la suite →
Est-ce que je vous ai déjà parlé de ma soeur? Non?
Elle, c’est l’aînée. Moi je suis l’autre, puisqu’on est que deux. On a à peu près 2 ans d’écart. Il y a eu un temps où ça faisait toute la différence, alors que maintenant…
Elle s’appelle Renée, un prénom pas banal pour une fille de sa génération! Au début, son prénom, admettons qu’elle n’en raffolait pas, même si mes parents l’avaient choisi avec tout l’amour du monde (comme tous les parents). Par chance, en 1990, il y eu l’actrice Rene Russo, puis, Renée Zellweger dans Jerry Maguire… Elle et son nom, bien, ils se sont alors réconciliés :).
De dire qu’elle et moi, on s’est toujours bien comprises, ce serait faux. D’ailleurs, n’est-ce pas le lot de bien des frères et sœurs? Sauf qu’à présent, je suis tellement heureuses de ce qu’on est devenues! Je me rends compte qu’au fond, ce qui accrochait, c’était nos sensibilités respectives, nos peurs, nos doutes, nos bibittes... On est beaucoup plus semblables qu’on le croyait. Deux grandes sensibles, mais pas au même niveau, pas à la même place.
J’aurais tellement aimé comprendre ça avant, mais, tout compte fait, ça prend du recul pour saisir ce genre de chose…
Il faut dire qu’à première vue, il est plutôt difficile de savoir qu’on est sœurs! Quand on nous regarde, on voit deux brunettes, oui. Mais la génétique a concocté un petit mélange dont la recette fut fort différente pour chacune de nous! D’un côté, les traits de mon père et, de l’autre, ceux de ma mère. Et ne parlons pas de mon nez; c’est celui d’une pure étrangère, comme celui de Vada dans L’été de mes 11 ans, la suite!
Même chose pour notre personnalité, nos intérêts. Adolescente, j’étais cette fille bizarre qui collectionnait les coupes de cheveux à la garçonne et qui portait des chemises à carreaux. Elle, elle étudiait son look à même les magazines de mode qui jonchaient le plancher de sa chambre épurée alors que la mienne prenait des allures de repère encombré de rêveuse. Superficielle, ma sœur? Non.
C’est juste qu’elle s’appropriait le monde des adultes de cette manière-là, alors que moi, j’aspirais à l’indépendance, à une identité propre à travers les romans, les pièces de théâtre ou tout ce qui pouvait nourrir mon monde intérieur. La mode et moi, on avait de la misère à s’entendre, c’est tout.
Renée aussi lisait, mais c’est juste qu’elle ne se définissait pas comme une intello. Alors que moi, eichhh, difficile d’y échapper! Comme plusieurs filles habitant sous le même toit, on s’est forgé une personnalité dans l’opposition. Probablement pour mieux se prouver qu’on existait. On a compris en vieillissant qu’on avait le droit d’être plus qu’une chose à la fois…
Ma sœur et ses « boys »!
La maternité a aussi eu raison de nos plus grandes différences. On vit les mêmes affaires, on se comprend.
Aujourd’hui, ma sœur, c’est une fille brillante (elle l’a toujours été) qui a constamment l’œil ouvert question nouveauté. Ça peut être n’importe quoi! Un livre, un truc chouette à manger, un savon que personne ne connaît… Elle est au courant des tendances, de ce qui est cool, de ce qui vient tout juste de sortir. Bien souvent, avant tout le monde! Alors je lui ai demandé si je pouvais partager ses trouvailles et ses coups de cœur ici (yé!).
Je suis tellement contente de vous la présenter! C’est une mère formidable avec ses garçons en plus d’être une femme qui caresse encore de beaux rêves. Et ça, c’est vraiment la chose la plus importante. Même si on fait des choix différents, même si on ne voit pas toujours la vie de la même façon. Et puis, ce que j’aime de nous deux, c’est qu’on se respecte vraiment dans les décisions qu’on prend, sans jugement. Et on apprend l’une de l’autre, on s’ajuste.
Ce qui reste de nos personnalités opposées? Bien, en gros, admettons que, sur photo, elle a l’air de faire une pub de cosmétique ou de déco branchée alors que moi, j’ai une tête à faire la promo de la Sépaq ou quelque chose du genre!
Demain, je vous présente un premier coup de cœur de ma sœur, qui est aussi un des miens! Mais, devinez qui en a parlé la première?