Hier, Élyse nous partageait ses arguments afin d’illustrer le pourquoi de son désaccord face au projet de loi de la maternelle 4 ans. Œuvrant dans le milieu de la petite enfance depuis maintenant 23 ans, c’est avec toute son expérience, ses compétences professionnelles et tout son cœur qu’elle nous livrait son témoignage… En voici la suite et la conclusion.
Concrètement, si l’objectif est de faire du dépistage précoce, ce dernier se fera sur la base d’observations des comportements. En fonction d’un ratio plus élevé qu’en service de garde, les besoins spécifiques des enfants du groupe ne seront assurément pas tous comblés. De ce fait, les intervenantes observeront nécessairement de nombreux comportements inadéquats ou dérangeants, symptômes des réponses déficitaires à leurs besoins. Les enfants de 4 ans ne nomment pas leurs besoins, ils les manifestent.Lire la suite →
En général, les enfants prennent plaisir à aller à la garderie. Ils y retrouvent leurs amis et y réalisent des tonnes d’activités stimulantes dans un environnement pensé pour eux. Sauf que, par moment, certains refusent carrément d’y aller ou, soudainement, hésitent à y retourner.
Comprendre la cause de son refus
Vous connaissez votre enfant mieux que quiconque. Il est temps de décoder ce qui se cache derrière ce refus, car évidemment, il vous communique un malaise. Lire la suite →
Même s’il fait encore 20 degrés dehors, les feuilles des arbres changent, tombent et commencent à former un joli tapis coloré sur nos trottoirs et dans nos jardins…
Cette saison magique est celle de la fête préférée des tout-petits, cette fête des mille et un costumes et… des bonbons!
Ça fait 15 ans que je célèbre cette fête avec mes enfants, mes amis et, maintenant, dans notre garderie-maternelle. C’est devenu un rituel attendu et espéré de tous et chaque année, la frénésie s’installe dès la première journée d’octobre. Les idées d’activités spéciales et de déguisements se succèdent et se consolident jusqu’au GRAND JOUR, jusqu’au soir de la promenade nocturne et de la fameuse tournée du quartier.
C’est bien beau de me voir tout excitée à l’idée de me costumer avec les miens, mais soyons honnête, c’est la chasse aux bonbons que mes enfants anticipent avec délice!
Commençons par parler des déguisements avant d’aborder les sucreries; on ne sait jamais quoi en faire tellement il y en a, mais bref, j’y reviendrai!
L’imaginaire et le jeu de rôle faisant partie intégrante du développement des tout-petits, l’Halloween est plus que formidable pour eux; c’est gigantesque, c’est féerique! Car, enfin, tout le monde joue!!
Toutes les maisons, les écoles, les garderies, les bureaux, les quartiers, les villages et les villes s’animent en cette journée du 31 octobre! C’est l’occasion rêvée pour nos bouts d’choux d’expérimenter À FOND ce qu’est d’être un pirate, un prince, une ballerine ou un hot-dog! On change notre voix, on partage des compliments et des blagues… Même les vampires et les squelettes sont amusés et amusants.
Toute la journée, on joue à être quelqu’un ou quelque chose d’autreet le soir venu, on déambule dans les rues afin de partager cette folie de contes de fées, de films de super-héros ou même d’horreur… Chacun y va de son commentaire, on se salut comme si on se connaissait… Ça fait tellement de bien de se sentir tous si proches les uns des autres!
Mais avec ce rassemblement géant, il y a la fameuse collecte de bonbons…
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis toujours ambivalente devant cette montagne de sucre et de colorant. Je navigue quelque part entre le plaisir de voir mes enfants si joyeux devant leur butin et entre le désespoir de voir une telle quantité de sucre!
On est en 2017 et le sujet des saines habitudes de vie est au cœur de l’éducation de nos enfants, de notre société, de notre monde.
Je ne suis jamais 100% à l’aise avec le fait de DONNER du sucre à mes enfants. Sans vouloir écarter la notion de plaisir à travers les gâteries-pour-les-papilles, je trouve qu’il y a beaucoup trop d’occasions où les sucreries sont à l’honneur lors des célébrations. Fêtes d’anniversaires (plusieurs par année), Noël, Jour de l’an, Pâques, St-Valentin, visites chez grand-maman et grand-papa et j’en passe!
Pour avoir bonne conscience tout en respectant le plus possible les différents rituels festifs, je me suis dotée de quelques petits trucs. Je vous partage ici celui qui m’a permis de me réconcilier avec l’aspect bonbons d’Halloween (qui me vient de ma chère sœur).
Connaissez-vous la sorcière de l’Halloween qui fait de la soupe aux bonbons?
Depuis qu’on me l’a présenté, je vous jure, je l’adore!
Le principe? C’est une sorcière qui a besoin de bonbons d’Halloween pour faire une grosse soupe qui nourrira les amis de son monde magique pendant toute l’année. La sorcière est tellement heureuse de trouver les bonbons qu’elle laisse un cadeau en échange. Donc, de retour à la maison, les enfants font une sélection de bonbons et mettent tout le reste dans un gros bol sur le balcon. On écrit un petit mot de ce que l’enfant voudrait en échange. Le lendemain matin, l’enfant retrouve son bol vide de bonbons, mais avec un cadeau en dedans!
Ce que j’aime de cette idée:
On a l’occasion de faire la vérification des bonbons.
L’enfant peut choisir le nombre de bonbons qu’il conservera. Vous verrez que les enfants sont raisonnables. De plus, dans leur vie quotidienne, les enfants n’ont pas beaucoup d’occasions de choisir alors cette opportunité répond à un besoin bien réel. La première fois que j’ai fait l’exercice avec mon plus jeune, il m’a répondu 12! Nous avons alors conservé les 12 bonbons de son choix et il en a été très heureux. Au fil des années, le nombre a tendance à augmenter. Allez-y alors de vos suggestions qui semblent faire du sens pour vous comme, par exemple: « Et si tu en gardais 31 comme le nombre de jours dans le mois d’octobre? » Personnellement, je n’ai jamais été capable d’aller au-delà de ce nombre, mais vous verrez ce qui vous paraît juste et raisonnable.
On troque tous les bonbons-de-trop (éphémères) contre un objet ou un jouet (durable). Chez moi, la sorcière apporte généralement un petit jeu de blocs légo ou un livre, car c’est ce que mon garçon lui demande.
Même si j’ai mal au cœur en voyant tous les bonbons que cueillent les enfants en ce jour d’Halloween, je sais à quel point cela représente un trésor-plus-que-précieux à leurs yeux! Je me rappelle de mon propre sentiment d’exaltation lorsque je m’installais, toute petite, pour ouvrir et classer par couleurs tous les petits rouleaux de pilules multicolores (les fameux Rocket).
Ne vous laissez surtout pas tenter par une petite blague du genre : « Je vais manger tous tes bonbons! », car vous risquez de semer une peur réelle (proportionnelle à l’excitation et au sentiment de fierté de posséder cette richesse!!) Vos cocos seront alors beaucoup plus préoccupés par la protection de leur butin que par la plaisir de célébrer cet événement… ou par la menace d’une conséquence du style : « Si tu ne fais pas ceci ou cela, je te retirerai tous tes bonbons! » Je sais que c’est parfois difficile, car nous avons parfois été exposés à ce genre de plaisanteries enfants…
Ce type de conséquences n’est tout simplement pas cohérente avec ce que l’on peut demander à un enfant. On risque alors de le voir se conformer par peur extrême plutôt que par compréhension et… bonne chance pour vous lorsque l’enfant n’aura plus son trésor! Vos interventions risqueraient de ne plus fonctionner du tout. L’enfant n’aura vraiment plus rien à perdre!
Que vous soyez un animal, un super-héros ou un monstre le 31 octobre prochain, laissez-vous envelopper par la magie et l’excentricité de la traditionnelle fête de l’Halloween et… jouez le jeu! C’est si agréable de retrouver son cœur d’enfant!