Où te caches-tu, Noël?

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Joyeuse Neige tout le monde!

Eh oui, Noël est enfin arrivé, le blanc, je veux dire… Et avec lui sa course folle dans les magasins. Heureusement, le 25 décembre est presque loin derrière.  On souffle… un peu. Comprenez-moi bien: j’adore Noël, me rouler dans la neige, faire des biscuits sablés et écouter de la musique des fêtes jusqu’à ce que mort s’en suive! J’ai le coeur qui éclate en confettis rouges et verts chaque fois que j’entends la chanson thème du Grinch : “Where are you Christmas, why can’t I find you…”

Je suis la fan numéro 1 du temps des fêtes et si on pouvait m’administer davantage de chocolats, de bûche de Noël à la crème glacée ou de galette des rois par intraveineuse, je le ferais volontiers!

Sauf qu’avec les fêtes viennent le stress de recevoir, la pression que l’on se met pour que nos cadeaux plaisent et aussi les derniers achats qui ne sont, en fait, jamais vraiment les derniers. Il faut savoir qu’il n’y a pas si longtemps (un peu plus de 10 ans à peine, rien que ça!), c’était moi, la presqu’adulte qui travaillait le 24 décembre dans les magasins. C’est moi qui devait contenir la foule en délire devant la vitrine avant d’ouvir la porte au boxing day, un café Starbuck ô combien mérité à la main, question de se réveiller le Canadien barbouillé par les excès de la veille…

Je me rappelle alors combien je trouvais ça intense, tout ce qu’on nous demandait de faire afin de satisfaire la clientèle durant le temps des fêtes. On doublait le personnel et on nous payait simplement pour dire bonjour à la porte, en arborant notre plus beau sourire. On proposait des emballages gratuits et des certificats-cadeaux pour les bas de Noël… On travaillait plus et aussi plus tard… Et puis le 26, on n’avait qu’à bien se tenir, le temps que ça passe.

Je me souviens d’avoir envié ces gens qui venaient acheter leurs cadeaux dans les boutiques, alors que moi, je devais me contenter de leur vendre (des vêtements, plus précisément, puis, par la suite, des articles-décos du très regretté Farfelu-Maison du Plateau-Mont-Royal). C’est comme si, cette année, je m’étais réveillée en étant “ces gens”. Je suis devenue la mère de famille aux joues roses d’excitation (ou d’épuisement?) à force de me livrer à la chasse aux cadeaux, à ce bain de foule qui grouille.

Et bien, laissez-moi vous dire que maintenant, tout ce qu’on nous demandait de faire comme acrobaties de service à la clientèle, je suis  à présent à même de l’apprécier! Et puis, non, chers employés, vous ne faites pas tous ces extras en vain!

Parce que maintenant, je suis celle qui arrive un 23 décembre, déjà la langue à terre, parce trop impliquée dans mes préparatifs des fêtes! Je suis celle à qui vous dites : “Bienvenue dans notre boutique!” alors que nous sommes à 10 minutes de la fermeture. Vous ne pouvez pas savoir à quel point votre bonne humeur et votre chaleur me fait du bien! Je l’attrape au vol comme un cadeau! Je suis la mère de la petite princesse qui a été sage pendant vraiment trop longtemps, bien assise dans le panier d’épicerie rempli de victuailles et à qui vous offrez une canne de bonbon. Je suis celle qui commande du thaï pour le souper après avoir trop cuisiné “pour remplir le congélateur” et à qui vous demandez si elle a passé une bonne journée en me tendant le fameux sac brun salvateur… Merci de vous informer… et d’avoir l’air sincère en plus!

Merci de faire de Noël une fête qui vient du coeur, même si vous êtes là pour nous vendre quelque chose!

Pascale Clavel
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