Je marchais sur Wellington, pressée, comme presque toujours quand je bloque du temps pour écrire. Puis, j’ai vu une jupe étroite et rouge, une coupe de cheveux proprette, un chemisier motifs vichy à travers la vitrine de chez Mme Pickwick…
C’était Mme Gisèle. Ou plutôt, le sujet d’une peinture d’Anne-Marie Auclair. Je venais de faire LA rencontre. Vous savez, quand on est mis devant l’œuvre d’une artiste pour la première fois et qu’on sait que, bien, cette image-là, on ne pourra plus jamais se la sortir de la tête, mais surtout du cœur…
On est chanceux, je trouve de pouvoir trouver des œuvres qui nous parlent comme celles-là, d’avoir des artiste qui ont assez de guts pour se laisser mener par leur p’tite voix intérieure, leur petite flamme de créateurs et qui se disent qu’il faut y aller et c’est tout! Je trouve ça beau, cette capacité d’émouvoir, de sublimer le langage, la vraie vie, pour nous révéler le sens caché des choses. Pour nous faire voir ce que l’on voit sans jamais vraiment en saisir les nuances, les subtilités…
Est-ce le choix des couleurs riches? Les personnages au visage rond et plein comme la lune? La douceur qui émane de leurs traits?
Est-ce la saveur d’enfance qui se dégage de ses tableaux, les petits moments de bonheurs familiaux croqués sur le vif par ses traits de pinceaux soignés qui caressent, enveloppent, comme le feraient les bras d’une mère, d’un père aimant?
Est-ce la diversité de tous ces sujets (hommes, femmes, enfants) qui nous réconcilie avec nos différences, notre unicité et cette faculté qu’on a de s’apporter mutuellement à cause de ça?
Lorsque je m’attarde devant une toile d’Anne-Marie Auclair, j’ai le sentiment d’être à la bonne place.
Je suis heureuse d’être en vie.
J’ai une sorte d’élan intérieur qui me donne envie se serrer ma fille tout contre moi. De murmurer à l’oreille de mon mari : “Maudit qu’on est donc chanceux de s’avoir…”.
J’ai la conviction que, ce que ces scènes débordantes de joyeuse nostalgie semblent vouloir nous dire, bien, c’est que vivre, c’est ça…
Venez rencontrer Anne-Marie à son atelier sur la Wellington! Elle vous montrera ses trésors, vous donnera de son sourire, comme elle l’a fait avec moi!
Elle vous parlera peut-être de ses débuts dans ses ateliers de Bromptonville. Du canton de Cleveland où elle a grandi… De ses deux cocos à elle, qui ne cessent de l’inspirer (il y a un petit peu d’eux dans chaque toile.)… De sa famille nombreuse où le “gène de l’artiste” semble avoir été transmis à tout ce beau monde!
Peut-être aussi qu’elle vous parlera de Pouf le chien, du néon de la salle de bain quand elle était petite et de la raison pour laquelle elle peint le front de ses personnages de cette façon…
Allez aussi la voir à La Grande Virée Artistique de Sherbrooke dès le 30 juin, lors du vernissage des artistes au centre Pierre-Gobeil à Rock Forest! Elle vous attendra également à la Maison Bleue du Parc du Domaine Howard (le 1-2-3 et 8-9-10 juillet), une lueur espiègle au fond de ses grands yeux bleus…
Merci d’exister, Anne-Marie Auclair! Tu as mis des p’tits confettis dans mes journées. Du pop corn rose dans mes idées…
Au plaisir de te revoir sur la Wellington, un matin, devant une autre de tes toiles magiques ou tout simplement devant un bon café… Et merci pour les belles photos!
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