Mon chéri et moi, on s’était dit qu’on ne s’appellerait pas comme ça, papa et maman… On voulait conserver notre identité au-delà de nos rôles parentaux. On ne voulait pas que ça fasse gna gna... Mais à la place, on est devenus gagas! Gagas de notre petite famille, de ce qu’on a réussi à accomplir ensemble… Alors oui, des fois, je l’appelle papa et lui, il m’appelle maman quand notre petit soleil est avec nous. Et ça ne change pas grand chose à notre précieuse identité, à notre essence de femme ou d’homme désireux d’être autre chose que ça…
Je ne crois pas tellement au morcellement de l’identité. On est tellement tout à la fois et ces différentes parties de nous s’entremêlent et s’entrechoquent; elles sont imbriquées les unes dans les autres. La preuve, c’est que j’essaie présentement de dire merci au père de mes enfants et, tout ce qui me vient en tête c’est : je t’aime.
On avait donc peur de n’être que ça, avant d’avoir des enfants. Comme si ce n’était pas tellement tendance, être un parent. Ça manque de paillettes, être une maman ? Ça te dévisse une image de mâle dans le coup, être un papa? Bien sûr que non. On ne connaissait vraiment rien à la vie…
La fête des pères approche et, même si mon mari chéri ne croit pas tellement aux fêtes et à leurs symboles (pourquoi concentrer notre reconnaissance et notre considération en une seule journée, n’est-ce pas, mon amour?), j’ai eu envie de lui exprimer un tas de petits trucs qui flottent dans mon esprit depuis quelque temps. J’aimerais être capable de lui en dire un peu tous les jours, de ces petits trucs, mais on n’a pas toujours l’occasion d’avoir de vraies conversations avec fille qui adore court-circuiter nos discussions sérieuses (comment la blâmer?)… Et parce que, la vie, vous savez!
Et puis, quand on sort « juste nous deux », on a parfois simplement besoin d’être ensemble et se reposer le parent dans une sorte de quiétude qui va au-delà de l’échange de mots. On est fatigués et une simple main posée sur celle de l’autre fait tellement trop bien l’affaire.
Mais je pense que, des fois, c’est nécessaire de se dire des « je-t’aime-mercis« ! Et, parce que j’ai envie que ça vienne du cœur, j’y vais comme ça, sans plus :
Mon chéri, je trouve que tu es un bon père, parce que tu ne cesses de me surprendre. Tu es ouvert à tout, tu n’hésites pas à te remettre en question, à changer. Je sais que tu apprendras à notre p’tit loup qu’il n’y a pas de couleurs de filles ou de couleurs de gars. Aussi, mon cœur de maman fond à tous les coups quand tu montes des meubles ou répare des « cossins » dans le garage avec fille ; tu lui a acheté une boîte à outils juste à elle. Depuis, elle joue à « réparer des choses ». Hier, elle a même réparé une fleur… Douce poésie, maman ravie…
Mon amour, je trouve que tu es un bon père, parce que tu penses à nous avant tout le reste. Même si tu travailles beaucoup, même si tu es celui dont l’emploi du temps est le plus chargé… Je sais qu’on n’est jamais bien loin dans ton esprit, qu’on te suit pas à pas dans ta journée. Je sais que ton travail te rend heureux, mais je sais aussi toutes les décisions que tu prends pour ta carrière, tu les prends en pensant d’abord à nous. Je sais que tu pourrais être ailleurs présentement, à la tête de projets palpitants, différents, grandioses… Tu aurais pu parcourir le monde. Mais tu as décidé de rester là où nous étions bien. Et je sais que simplement à cause de ça, tu es bien aussi.
Mon mari, je trouve que tu es un bon père, parce que tu n’hésites jamais à faire attendre le boulot sur ton bureau pour une histoire, un câlin de plus, une course de « monstre des bisous » à travers la maison avant le dodo… Merci aussi de prendre des appels au beau milieu de la journée, quand fille a le cœur gros. Je sais que tu te couches plus tard à cause de ça et j’apprécie ton sourire du lendemain, tes yeux lumineux et remplis d’amour pour nous, malgré la fatigue que tu sais si bien porter sans trop lui laisser de place. Comment fais-tu?
Je te remercie de conduire en voyage parce que tu sais que j’haïs ça. Je te remercie de t’abîmer les mains en montant mille et une structures de jeux, meubles, maisons de poupées, etc., parce que ça aussi, j’haïs ça… Je te remercie de passer à l’épicerie pour acheter les trois brins de basilic qui manquent (je n’ai jamais fait de listes, je ne commencerai pas aujourd’hui et je suis hyper reconnaissante que tu m’aimes comme ça). Je sais aussi que tu le ferais, le souper, si tu terminais plus tôt…
Ah… Et puis, je te remercie d’avoir installé la nouvelle mangeoire à oiseaux et d’avoir trouvé l’assiette à pizza pour duper les écureuils-démoniaques-récalcitrants. Je n’ai jamais pris le temps de m’en occuper… Le cardinal rouge préféré de notre petite fée est revenu et les écureuils ont l’air niaiseux en tentant de faire des vols planés à partir de nos meubles de jardin…
Et j’adore ça.
Note : Comme on essaie de vous gâter quand on peut sur Un Autre Blogue de Maman, il vous reste encore du temps pour participer à notre concours fête des pères. Repérez bien la publication du 1er juin sur Facebook. Vous pourriez gagner un verre « Je suis un papa tellement génial » de la collection « TELLEMENT génial(e) », offerte dans les boutiques Mère Hélène!! Merci boutiques Mère Hélène!
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Bonjour, j’espère voir votre maman (ou belle-maman je ne sais plus) au colloque de généalogie de Montréal où nous sommes inscrites. Bises MT Taudin-Gallard Bouguenais
Bonjour! Oui, il s’agit de ma belle-mère! Je vous souhaite un très agréable colloque!