Pour débuter notre « Spécial bébés » avec Naissance Renaissance Estrie et la garderie Maternelle Hibouge et Bilingo, on a jeté notre dévolu sur un sujet qui risque fort de vous parler à vous, celles qui viennent de rejoindre ce club très sélect (blague en passant) qu’est la maternité : les pleurs chez le bébé!
Tout le monde s’entend pour dire que les pleurs sont naturels chez le nouveau-né, mais qu’en est-il vraiment de ce qui se passe dans notre tête de nouvelle maman qui se met une bonne dose de pression sur les épaules dans le but d’honorer notre plus grande mission : être infaillibles!
Je me souviens quand fille adorée était bébé… Même si j’avais fait mes devoirs et lu sur le sujet, je ressentais un certain malaise quand elle pleurait en public ou dans une fête familiale… Je me demandais donc ce que les autres allaient penser de moi, la novice, moi la mère d’un premier enfant…
Allaient-ils croire que je n’étais pas une bonne mère, que je n’étais pas capable de réconforter mon propre enfant?
Allaient-ils penser que je n’avais pas le contrôle de la situation? (Eh le mautadine de contrôle qu’on est donc habituées d’avoir partout, tout le temps!)
Allaient-ils imaginer que j’étais en train d’essuyer un échec retentissant, à savoir que je ne pouvais éduquer mon enfant comme il le fallait, et ce, malgré son très jeune âge?
Au début, j’avais le réflexe de dire chut, chut… doucement, comme si elle n’avait pas le droit de pleurer, comme si c’était mal… Chaque fois que cela m’arrivait, je maudissais cette petite voix intérieure qui me poussait à agir ainsi, alors que j’aurais voulu avoir une réaction à l’opposé de ce silence obligé, de cette demande de calme plat garant d’approbation d’autrui…
Puis, après avoir pris plus d’assurance comme maman, je me suis donné le droit de la laisser pleurer, de ne pas appréhender ce genre de réaction. J’essayais de comprendre ces pleurs, de les décoder. Mais, avec cela, est aussi venu une sorte d’impuissance quand tout ce que je tentais pour les apaiser ne fonctionnait pas. Et voilà le syndrome de la mauvaise mère qui revenait au galop!
Ça m’a pris un certain temps avant d’être à l’aise avec ça, les pleurs!
Surtout avec les réflexions des autres, du genre :
« Pourquoi elle pleure? » ou bien :
« Donne-la-moi, je vais m’en occuper! »
Tout cela prononcé avec le ton d’incompréhension de circonstance, une espèce d’empathie (de pitié?) pour ma pauvre petite personne qui ne semblait donc pas savoir quoi faire! Parfois, bien, il n’y avait pas NÉCESSAIREMENT quelque chose à faire, mis-à-part être là pour elle, mais ça, c’était donc difficile à comprendre! On voulait m’aider, je sais, mais ça ne marchait pas! Je me sentais simplement encore plus incompétente.
La proactivité ne marche pas toujours avec un bébé.
Je me souviens aussi que, lors des rencontres hebdomadaires à l’atelier Bébé Mode d’emploi offerts par Naissance Renaissance Estrie, il y avait une maman avec un petit mignon qui pleurait beaucoup…
Je me sentais moins seule…
Elle était toute confuse, mais on lui disait: « Ne t’inquiète pas, ça ne nous dérange pas! Au moins, tu sors de chez toi et tu fais autre chose en même temps! ».
C’est comme si on se pratiquait ensemble à devenir maman, à s’assumer, à être confortables avec tout ce lâcher-prise que l’on doit apprendre à embrasser quand on a un bébé! Non, on ne décidait pas de tout, on ne contrôlait pas tout!
Mais on avait besoin de ressources, de conseils (mais pas de tous et chacun!), d’outils pour mieux naviguer dans ce flou, dans cet espace nouveau où l’on ne ressort gagnants que si l’on accepte enfin de fonctionner par essais-erreurs.
La première réponse n’est pas toujours la bonne avec un bébé; l’échec est inévitable et récurrent.
Pascale
Tout de suite après votre long week-end : la réponse de Naissance Renaissance Estrie et de la Garderie Maternelle Hibouge et Bilingo…
- Les profs bouquinent, septembre 2024 - 6 septembre 2024
- Des livres pour nous! - 4 septembre 2024
- Le 12 août, j’achète un livre québécois, édition 2024 - 7 août 2024