La fête des pères, c’était dimanche passé. Mais j’imagine que je ne vous apprends rien. Si je me fie à ce qu’on dit, à ce qu’on écrit, à ce qu’on pense, et bien, il paraît que l’on célèbre moins cette journée que celle consacrée à sa toute puissante opposée : la fête des mères. Ce qui est peut-être vrai au fond, mais ça ne veut pas nécessairement dire que la figure du père est en voie de disparition! On jase pour jaser, là…
Le père, et bien, c’est à lui de se réinventer jour après jour, il me semle. C’est aussi à la mère, la grande et donc si importante mère, de lui donner sa place auprès de sa famille, mais également auprès d’elle, petits oiseaux ou pas… Sommes-nous encore en train de débattre sur l’identité masculine en crise? Ce n’est pas réglé, cette affaire-là? Il me semble que j’avais 25 ans et qu’on parlait déjà de ça pour faire sérieux dans nos soirées pas sérieuses pour deux sous, la place des hommes dans la société…
Si je n’en parle plus, et bien, c’est peut-être parce qu’à presque 35 ans, je vis avec quelqu’un qui ne se pose plus ces questions-là. J’imagine qu’il a trouvé des réponses, enfin, je pense… Cela étant dit, l’identité masculine (comme féminine), et bien, elle sera toujours à redéfinir. Mais ce qui est vraiment chouette, c’est que chacun a maintenant le loisir de prendre la place qui lui revient à sa façon. Que tu te mettes de la crème anti-rides à l’huile de patchouli ou que tu arbores une bouille de vacances de pêche en permanence, bien, tu es un homme pareil!
Mais le père, le père, lui!? Qu’est-ce qu’il mange en hiver? Plusieurs crient au maternage excessif, à l’effacement complet de cet emblème masculin autrefois pourvoyeur et détenteur de la loi avec un grand « L »… Misère… Veut-on vraiment en revenir là? Bien non, le pourvoyeur n’existe plus, il a été remplacé par le Sugar Daddy. Et son but n’a plus cette saveur du devoir accompli, mais plus un genre de mélange d’éternelle jeunesse et de statut social par procuration. Mais je m’égare…
Je ne peux parler pour les autres, mais il me semble que pour moi, il n’y a pas de doute à ce que c’est, un père. J’ai tellement passé de temps à chercher un homme, un vrai, alors qu’au fond, j’aurais dû tout de suite partir à la recherche d’un père, le seul et unique. Mais paraît-il que ce genre de bataille ne se gagne que par accumulation de croisades à-travers les plaines de l’Expérience et de l’Émotion, si je puis me permettre cette mauvaise poésie. N’empêche que j’aurais pu me sauver une bonne dose d’incompréhension, de frustration et d’autoapitoiement.
Ce n’est qu’une fois bien blasée de ces sempiternelles ritournelles ayant pour titre : « Moi, je ne m’engage pas » ou « Je m’engage, mais juste un peu » ou, la meilleure : « Je m’engage, mais juste selon certains critères » (à vous de choisir) que je suis tombée sur le père de mes enfants. Et je dois dire que la petite liste mentale sur le sujet était assez claire, merci!
Pour connaître le contenu de cette fameuse tite liste, et bien revenez-moi bientôt, parce que trop de mots, ça étourdit, surtout un vendredi!
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