Vendredi, j’avais terminé en vous disant qu’une petite liste suivrait. Évidemment, il s’agit d’une liste purement personnelle quant aux qualités que devrait posséder un bon père. Selon mon petit moi, mais pour avoir passé de longues heures de ma vie à m’épancher sur mes tribulations amoureuses comme la plupart de mes consoeurs (ça me manque presque!), j’oserais m’avancer en affirmant que je ne suis pas la seule à avoir écrit au Père Noel pour tenir enfin entre mes petites mains de célibataire grafignée (pas tant que ça, mais tsé, on est toutes un peu marathoniennes de la plaie ouverte quand il est question d’amour) ce prototype de l’homme-futur-père-de-mes-enfants…
Alors voilà :
1- Le père de mes enfants (indissociable de la figure de l’homme de ma vie) et bien, il n’aurait pas peur de s’investir. Ah! le cliché! Mais un incontournable, tout de même. Je voulais qu’il aime la meilleure version de moi-même, mais surtout la plus horrible, car il allait finir par la rencontrer, veut, veut pas… Et elle est pas pire épeurante, merci! Surtout après plusieurs nuits sans sommeil. Essayez de me faire une « critique constructive » pour voir… Ou de me suggérer de l’aide: « J’AI PAS BESOIN D’AIDE, O.K.! CHUS CAPABLE!!! »
2- Le père de mes enfants, il ne serait pas autoritaire, mais il saurait se faire respecter. Cette phrase célèbre : « Attends que ton père arrive! », je voulais la laisser bien rangée dans son placard rempli de poussière. Pas besoin de la sortir, même en cas de force majeure. De toute façon, mon enfant n’est pas dupe. Même si ça me tue, 6 pieds, plein de poils avec une voix de testostérone, bien, ça a l’air que ce n’est pas la même chose que 5 pieds et 4 (et demi!) avec une voix de narratrice de « Boucle d’or et les trois ours ».
3- Le père de mes enfants, je ne voulais pas qu’on ait peur de lui, mais je souhaitais qu’il puisse imposer ses (nos) limites. Même si c’est parfois moins efficace à court terme, la fermeté plutôt que le régime de la terreur, ça fait qu’à 15 ans, on n’a pas peur de dire qu’on a fait une niaiserie au lieu de tout camoufler et de s’en sortir tout croche. Ça fait la différence entre un coeur plein de solitude et la certitude que même ça, ça se dit… Surtout quand on pense être assez grand, on a toujours besoin de quelqu’un qui ramassera notre verre de jus sur le plancher comme quand on était petits. Qui rattrapera ce qu’on pense n’être pas rattrapable. De se faire dire: « C’était vraiment pas brillant, recommence jamais, mais je t’aime pareil! »
4- Je le voulais décentré de son nombril, capable de faire passer les besoins de sa famille avant les siens, mais qu’il s’aime assez pour ne pas se réveiller un matin à 45 ans en voulant s’enfuir de sa propre vie, outré de lui-même. Propose-moi un tour du monde, change de travail, rase-toi le coco, mange plus de légumes si ça te tente, mais pars pas. Et si on pense qu’on a tout essayé, que toi et moi, ça sonne faux, bien pars, mais fais-le comme il faut…
5- Le père de mes enfants, il n’aurait pas peur du ridicule, assez sûr de lui pour sortir à 6h00 du matin en culottes de pyjama laittes sur Côte-des-Neiges avec nouveau bébé dans sa poussette. Parce que la priorité, c’était de laisser dormir un minimum une maman en devenir pour qu’elle puisse être au moins capable de se verser son premier café. Puis d’affronter le prochain 20 minutes sans avoir envie de s’étendre de tout son long sur le plancher du salon. Parce que même pour être une loque humaine dans toute sa splendeur, ça prend des pauses!
Le père de mes enfants, il serait capable de caresser les cheveux de son garçon ET de faire des tresses, de jouer au ballon comme à la pouliche, de dire non quand il le faut tout comme de s’excuser (même à ses enfants), de remplir un carré de sable ET d’attacher des ti-boutons de pyjama ayant comme principale vertu de nous faire perdre le peu de patience qu’il nous reste…
Gros contrat! Je sais, mais il faut savoir que le père de mes enfants, je ne le veux pas parfait; sa présence me serait bien que trop insupportable! Et vers qui je me tournerais pour raconter mon dernier échec parental?
Merci d’être là, chéri. Je me sens reconnaissante envers la vie de nous avoir permis de nous accrocher les ailes entre nos deux vies parallèles…
Pourquoi c’est beau, de Christophe Maé :
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Je ne l’avais pas encore lu celui-là… Je l’aime particulièrement… J’ai beaucoup ris sur la voix de narration de Boucle d’or! J’aime tant tes analogies cousine, je t’aime tant toi! Xx
Merci, chère cousine! Je t’aime aussi! Tes bons mots sont toujours appréciés et ta présence, encore plus!