Mon fils qui ne dort pas…

055A5575Partout, partout, je vous dis, je lis que nos bébés et même nos grands ont de la difficulté avec le dodo! Il y a une sorte de pression aussi, voulant que nos poupons apprennent à dormir seuls le plus rapidement possible, au risque de frôler la catastrophe.

Je suis donc ici aujourd’hui, devant mon fidèle clavier, afin de vous dire à quel point je suis lasse de tout ce discours qui divise les parents en deux groupes bien distincts : ceux dont les bébés dorment seuls et font leurs nuits et les autres, qui entretiennent « les caprices » de leurs progéniture (qui porte encore des couches-culottes et qui n’a pas encore assez de dents pour digérer une entrecôte, soit dit en passant).

Derrière mon ironie, ne vous en faites pas, se cache une maman qui prône l’ouverture. Si jamais vous êtes sur le point de devenir dingue par manque de sommeil profond, je vous comprends parfaitement de rendre votre petit amour « autonome » dans ses dodos, et ce, qu’il ait trois mois ou bien huit. Ça vous regarde.

Chacun a des limites différentes.

Chacun a un réservoir à énergie différent des autres, et ce , pour un million de bonnes raisons.

Chacun doit composer avec une réalité différente (âge des autres enfants, moment du retour au travail, répartition des tâches dans le couple..)

Et puis, grande nouvelle, chaque bébé est différent aussi! 🙂

Confession : je suis de celles qui ont un petit réservoir à énergie, mais je n’ai pas systématiquement autonomiser Loulou à s’endormir. Je ne suis pas meilleure que les autres. C’est juste une question de choix pour soi, mais aussi pour la famille.

Quand je regarde les vidéos que j’ai tournées cette année pour Un Autre Blogue de Maman, je me dis que j’ai l’air d’avoir, en permanence, un petit vampire accroché à mon coup qui me suce une bonne partie de mon énergie vitale… Je sonne « deux crans en-dessous » sur l’échelle de mon entrain habituel.

Fatiguée, mais heureuse. J’ai le droit.

Mais bon, tout cela commence à être chose du passé, puisque mon grand garçon de un an a réussi à faire ses nuits (de bébé, on s’entend, pas des douze heures, là!) Je vais remonter la pente bien tranquillement, je vous assure. Et je vais remettre du pep dans mon soulier. 😉

Toutefois, je voulais vous dire que je suis très heureuse qu’il existe des méthodes et des organismes pour nous accompagner si jamais on a besoin d’un changement imminent dans nos routines du dodo ou nos nuits entercoupées. Je vais d’ailleurs vous parler sous peu de Bedaine Urbaine!

Sauf que je ne veux pas vous mentir : je n’ai pas utilisé de méthodes formelles avec Loulou. Pourquoi? Parfois, je voulais le faire, mais il y avait toujours un truc! Mon bébé avait le rhume (une fois, deux fois, trois fois, mille fois). Ou il perçait une dent. Ou on revenait de vacances. Ou il franchissait le diabolique cap des « 4 mois », où, semble-t-il, tous les bébés de la planète régressent au niveau du sommeil et se remettent à être des party animals toute la nuit…

En tous cas. Je me suis mis de la pression aussi, pour déposer la prunelle de mes yeux « somnolent », avant qu’il ne dorme complètement, parce que sinon, hi, là, là, j’allais devoir l’asseoir sur mes genoux jusqu’à ses 18 ans avec sa suce, qu’on me disait!

Parfois, ça marchait, d’autres fois non, alors je le reprenais pour le bercer en me demandant bien à quoi tout ce cirque rimait… Après quoi, je ne faisais que le bercer… Puis je réessayais à nouveau, question de voir si le miracle allait enfin se produire…

Puis, est venu un jour où mon petit coco n’était plus tellement bien sur moi avant le dodo. Une jambe en l’air, les bras qui s’agitaient, une envie irrépressible de changer de position en se contorsionnant dans tous les sens.  Bref, il avait fait son choix. « Dans le lit, maman, s’te plaît! »

Ça s’est produit récemment. Autour de son premier anniversaire.

Est-ce que ça marche à tous les coups? Pas nécessairement. Surtout quand ses deux palettes lui dévorent les gencives, comme en ce moment. Est-ce que c’est la même chose avec papa? Bien sûr que non!!! Le processus est plus facile quand c’est l’homme, allez savoir pourquoi. Sûrement parce qu’il n’a pas, en permanence, un bar laitier ouvert 24 heures sur 24 en guise de pectoraux.

Par ailleurs, le sevrage est amorcé, alors ça aussi, ça va jouer sur le petit réveil nocturne qu’il nous reste à gérer.

Tout cela pour vous dire qu’il n’y a pas de bonne ou de moins bonne façon de vivre les dodos de notre bébé, outre les recommandations médicales. Après, ça reste une question de choix!

J’ai utilisé le porte-bébé le soir, au tout début. On a ensuite changé pour la chaise berçante, puis j’ai aussi essayé les steppettes sur le gros ballon exerciseur. Ça dépendait de ce qui me rendait plus confortable et ce qui marchait avec lui.

Tant que c’était efficace. Tant que le temps consacré était raisonnable. Tant que j’arrivais à vivre des siestes réparatrices si besoin était.

Et puis, vous savez quoi, je sens que ce sera bientôt fini, le dernier coucou dans la nuit et je suis un peu triste. Bête comme ça. J’avais tellement hâte de fermer les yeux sans appréhender les petits « maman » dans le moniteur… Il est devenu grand, mon petit homme…

Et tout compte fait, je suis bien contente de MA méthode de dodo « autonome-pas-encore-tout-à-fait » qui a changé au fil des mois, des événements, des couleurs et humeurs du moment. Je suis contente de « ma méthode-pas-de-méthode » un peu brouillon qui nous a quand même mené à bon port. Je suis simplement aussi heureuse et reconnaissante d’avoir pu piger dans des ressources qu’on m’offrait quand j’en avais besoin.

Mais plus que tout, je suis tellement heureuse d’avoir collé mon Loulou durant tous ces essais et petites victoires qui se sont faits dans la zénitude et non dans le stress de faire à tout prix « comme il faut ».

Que ce soit la méthode du 15 secondes, la danse de l’apaisement, les chants de gorge inuit ou bien la Macarena, l’important, c’est qu’on suive notre cœur pour les mautadines de dodos. Point.

Qu’on prenne le temps de « libérer du temps » pour ça, justement. De créer de l’espace pour ce toi et moi pas toujours parfait (ô que non!) au quotidien…

Crédit, photo à la une : Elise Martineau.

Pascale Clavel
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