Nous, on ne fait « rien » ce week-end, et vous?

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Il m’arrive parfois (souvent) comme adulte, comme mère, de me sentir essoufflée à la fin de la journée!

Même que, je suis essoufflée juste à consulter ma check list mentale sur tout ce qu’il y a à faire avant d’aller chercher ma fille à la garderie et d’entamer notre routine jouer-souper-rejouer-bain-histoire-dodo.

La routine avec ma puce post-journée est apaisante (la plupart du temps). Ce n’est pas là où ça coince, mais bien partout ailleurs! Acheter les millions de trucs pour faire rouler la maison, la cour, remplir les bedons (en espérant que ce soit bon!), faire une demi-douzaine d’appels téléphoniques pour prendre les rendez-vous chez le dentiste, le médecin, le réparateur de patantes qui brisent immanquablement quand ce n’est pas le temps… Et mon chéri en fait autant!

Je déteste mon téléphone. Pas vous? En fait, ce serait plus un genre de relation amour-haine. Ça dépend des jours… et des circonstances! Je l’aime juste quand c’est moi qui appelle, mais pas quand c’est lui qui sonne, vous comprenez?

Bref, je suis dotée d’une sensibilité assez tangible pour tous ceux qui me connaissent de près et ça n’en prend pas gros pour me désorganiser le planning, pour m’emmêler le fil d’idées…

La seule solution que j’ai trouvée, c’est l’hyperplanification! Comme prof, c’était ma seule chance de survie. Je notais tout. J’avais un agenda dont les pages étaient tellement remplies, surlignées, « pictogrammées », que de regarder tout ça d’un coup, c’était l’hyperstimulation assurée!

Ce qui est ironique, c’est que je n’arrive toujours pas à m’asseoir pour réaliser pareil agenda comme parent. #allolaculpabilité

Manque de temps? Oui et non. C’est simplement que, quand j’ai 2 minutes, ce n’est tellement pas ça qui me vient en tête en premier, disons… J’essaie de décrocher en me donnant un peu de temps…

Alors quand vient le week-end, je n’ai pas tellement envie de courir… Ou de faire courir mon enfant. Je ne dis pas que j’ai banni toute forme de planif pour colorer nos fins de semaine. Je ne dis pas non plus que je n’inscris jamais mon enfant à une activité, non. Mais simplement que je choisis ce que je  fais entrer dans ces 2 journées oasis-recharge-de-batterie avec un zèle qui fait parfois peur!

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C’est que, depuis qu’elle a fait son entrée à la garderie, j’ai l’impression que puce est un peu comme sa maman qui a repris le travail, c’est-à-dire un peu moins disposée à en ajouter la fin de semaine. J’imagine que ça dépend des enfants…

Je crois que ce qu’elle allait chercher comme stimulations et interactions sociales par l’entremise des cours de danse, d’éveil musical, de bricolage, etc., bien elle les retrouve maintenant à la garderie. Elle suit des règles, apprend à fonctionner en groupe, à attendre son tour, à partager une aire de jeu, un espace de vie… Gros plan de match!

Une fois le week-end arrivé, on dirait qu’elle en a assez et qu’elle a simplement envie de retrouver sa chambre, sa petite salle de jeu, ses p’tites affaires, ses habitudes d’enfant qui joue et qui ne sait pas toujours quoi faire.

Et je me rends compte que moi aussi, j’ai envie de prendre ça relaxe!

J’ai vu passer une série d’articles sur le jeu libre des enfants, sur la nécessité de les libérer d’un horaire, d’un cadre, afin qu’ils puissent laisser libre cours à leur créativité et qu’ils apprennent même à… s’ennuyer! Paraît-il que c’est à travers l’ennuie qu’ils arrivent à imaginer, trouver des idées, à se développer…

Sauf que… Y-a-t-il des choses sur lesquelles on devrait s’appuyer lorsqu’on se retrouve en famille avec nos enfants? Par exemple, je n’ai pas pu mettre une croix sur les cours de natation, car je me disais que c’était une question de sécurité et que peut-être qu’il y avait des chances que la monitrice soit un peu plus à même de développer ce type d’habiletés que mon petit moi-même…

Dis-moi, Elyse, à quel point la vie en garderie est demandante pour nos ti-loups (même si c’est amusant, on s’entend!)? Comme parents, qu’est-ce qu’on pourrait faire pour consolider votre travail, vos échanges? Question de prioriser, tsé?

Je me sens parfois coupable de ne pas être toujours dans l’apprentissage avec Princesse-Petit-Chat. De simplement prendre les choses comme elles viennent, de vivre le moment présent sans me poser de questions. Je planifie rarement nos jeux, je suis plus dans la spontanéité… C’est comme ça que je le vis.

Peut-être que ma culpabilité est une sorte de déformation professionnelle; comme enseignante, j’étais habituée à planifier mes journées au quart de tour, à optimiser chaque intervention auprès des enfants et des adolescents pour qu’il y ait, au bout du compte, apprentissage significatif!

Est-ce une bonne chose, cette non-rentabilité des interventions parentales?

Merci à l’avance, comme toujours!

Pascale

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Pascale Clavel
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