Pourquoi j’aime “Once upon a time”

Red Once  upon a time photo

La poupée Lammily dont j’ai parlé dans mon dernier billet est peut-être loin de faire l’unanimité, mais ce que je trouve bien, c’est la démarche de son créateur. On ne peut pas lui en vouloir de promouvoir la beauté féminine dite au naturel.

On peut se questionner sur la pertinence d’un tel jouet… Parce que plusieurs pensent qu’une petite fille peut faire la différence entre une poupée et une femme. Entre le jouet et la réalité. Lammily,  de même que Barbie, ne sont en fait que des représentations du réel. On pourrait même dire des caricatures (surtout pour Barbie). Il y en a même qui poussent la note en affirmant que Lammily, avec son acné et sa cellulite, n’aiderait en rien une pré-adolescente qui déprime à propos de son apparence. Elle aurait même l’effet contraire…

Ce qui m’emmène à vous parler de Once upon a time, l’une de mes séries bonbon. Mis à part que je suis une romantique finie qui adore les contes de fées, cette série suscite en moi quelque chose de différent. Lorsqu’un nouveau personnage fait son apparition, j’ai toujours terriblement hâte de savoir à quoi il ressemble ! Et c’est surtout vrai pour les personnages féminins auxquels je peux plus facilement m’identifier. Ce sont les mêmes princesses qui ont bercé mon enfance avec leur grâce, leur magie et aussi, avouons-le, leur beauté. La petite fille en moi a toujours voulu leur ressembler parce qu’en plus d’être magnifiques, elles ont toute sun destin assez extraordinaire merci.

Je me rappelle avoir littéralement voulu être aspirée par le film de la Belle et la Bête étant enfant, de même que par celui de la Petite Sirène. Mais je n’avais qu’à regarder dans le miroir pour me rendre compte que cela ne m’arriverait jamais même si mes parents me disaient que j’étais jolie. Et puis j’ai grandi et j’ai oublié un peu tout cela, mais pas complètement. Les princesses de Disney ont été remplacées par ces filles dans les magazines, toujours aussi magnifiques, mais totalement inaccessibles quant à leur beauté hors-norme.

Mais dans Once upon a time, les princesses prennent littéralement vie. Non seulement parce qu’il ne s’agit plus d’un dessin animé, mais parce qu’elles sont jouées par des filles “normales”. On a non seulement envie d’être elles, mais on se dit presque que ça se peut ! Blanche-Neige, en plus d’avoir de vraies hanches, court comme une voleuse dans la forêt, tire à l’arc, bat le fer comme une pro… Belle a perdu sa taille lilipucienne un peu grotesque et elle est toujours aussi accroc aux livres, sauf qu’elle fait des recherches beaucoup plus avancées que la simple lectrice de romans à l’eau de rose qu’elle était. Et Ariel, que dire d’Ariel ? Une fois qu’on l’a vue arborer fièrement une silhouette qui “respire le poids santé”, on n’a plus tellement envie de retrouver la sirène rachitique aux membres-brindilles. Sa chevelure rousse et abondante fait toujours autant rêver et elle garde tout de son cran légendaire. Ah oui ! Et j’oubliais Mulan. Mulan aime une femme. Rien à ajouter, n’est-ce pas ?

Le physique de ces merveilleuses princesses est, comment dire ? Faillible. En fait, leur être en entier l’est. Elles prennent parfois de mauvaises décisions, elles se laissent gagner par la colère et explorent parfois leur côté sombre. Comme dans la vraie vie. Mais elles ne perdent rien de leur magie pour autant !

Il est évident que cette série ne s’adresse pas aux jeunes enfants… Mais le fait est que le processus d’identification aux personnages est plutôt puissant. Je dois dire qu’en la regardant, je me suis réconciliée avec mes princesses. Est-ce à dire que nous étions en chicane ? Est-ce à dire que des princesses ou des poupées physiquement et intellectuellement trop différentes de nous nous rebutent un peu finalement ?

Bonne journée, les princesses (et les princes !)

 

Pascale Clavel
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