Décembre : les coups de coeur de ma sœur!

Quand nous étions petites, à l’approche du temps des fêtes, nous prenions le train à la gare de Coteau, à destination de Montréal. C’était notre grosse sortie de l’année. En fait, je pense que nous l’attendions tous les jours de décembre, cette aventure dans la grande ville. Mes parents réservaient une table pour quatre au grand restaurant du 9e étage, chez Eaton. Nous n’avions qu’une chose en tête : pénétrer dans l’immense  salle à manger Art déco où était dressé chaque année le plus impressionnant des sapins de Noël.

Il y avait aussi un pianiste qui jouait en costume noir avec de jolis gants blancs. C’était le comble de l’élégance et toute cette abondance s’offrait à nous le temps d’un dîner. Nous salivions devant le buffet débordant de plats bien connus, mais réconfortants et exquis; nous étions incapables de nous retenir et, à chaque fois, nous n’avions immanquablement plus d’appétit quand arrivait le temps du dessert. Mais tant pis, nous n’avions qu’une vie à vivre, qu’un seul Noël par année… Alors nous remplissions notre assiette d’un petit peu de tout, impatientes de déguster toutes ces fantaisies sucrées qui trônaient sur la table comme autant d’ornements spectaculaires dignes des plus grands mariages…

Par la suite, le ventre plein, nous allions voir le Père Noël chez La Baie; c’était l’ultime rencontre. À chaque fois, je prenais un temps fou à décider ce que j’allais bien lui demander, comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. Ma sœur, pratique, avait statué depuis longtemps, sachant très bien qu’il ne servait à rien de tergiverser de la sorte, puisque le Père Noël ferait de son mieux, de toute façon…

Aujourd’hui, nous sommes toujours à la recherche de notre restaurant du 9e et nous n’avons pas encore trouvé de remplaçant afin d’honorer cette délicieuse tradition qui a bercé notre enfance et qui, en disparaissant, nous a laissé comme une impression de rêve, une sorte de légende qui n’aurait existé que dans nos têtes d’enfants à l’imagination débordante. N’était-ce que pure fantaisie de l’esprit, ce lieu grandiose, ces hauts plafonds, ces exquises tapisseries, ces gens aux toilettes magnifiques? Bien sûr que non. Mais c’était tellement enivrant, que, parfois, il nous arrive d’en douter. Nous trouverons bien un morceau de paradis à offrir à nos enfants, ne serait-ce qu’une fois dans une vie…

Après avoir vu le Père Noël, nos parents nous demandaient de ne choisir qu’un cadeau sur les rayons du célèbre et grand magasin. Ma sœur a rapidement eu des goûts d’adolescente en réclamant crèmes aux arômes fruités ou bougies parfumées et apaisantes. Pour ma part, je n’ai toujours pas guéri mes envies d’objets colorés, parfois inusités dont la principale fonction se résume à vous décrocher un sourire : globes-de-neige-précieux-écrins-de-féerie, tasses aux motifs multicolores et parfois impossibles à tenir d’une seule main, peluches-couvertures-boules-de doux

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Sœurette et les cousins sous le sapin!

Alors, quand j’ai demandé à ma sœur de vous parler de son coup de cœur du mois de décembre, voici ce qu’elle a déniché :

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Les bougies P.F. Candle Co. à base de soya et fabriquées à la main par un charmant ti-couple de Los Angeles. Paraît que leurs fragrances sont tout simplement divines. En tout cas, ma sœur en a toute une collection qui parsème les moindres bouts de comptoirs ou coins de bureau de sa maison! On aime bien les contenants de style “apothicaire” qui nous donne l’impression que cette gâterie possède des vertus guérissantes pour femmes charmantes désireuses de s’offrir douceur et apaisement en guise de remède contre le quotidien.

Joyeux Noël et prenez le temps de vous gâter!

Pascale et Renée xx xx

Pascale Clavel
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4 thoughts on “Décembre : les coups de coeur de ma sœur!

  1. DC says:

    Je n’ai pas d’aussi beaux souvenirs de sorties en famille pour Noël dans ma jeunesse. Faut dire que nous habitions assez loin en région pour l’époque. Par contre, je suis allée à ce restaurant dans la vingtaine. Wow ! c’était super ! Mes souvenirs de mes Noëls d’enfant me ramènent aux beaux chants de Noël, aux merveilleux réveillons de Noël avec mes nombreux cousins et cousines (29), la messe de minuit où nous les enfants avions le droit d’être dans le jubé, les jeux dans la neige après la messe et avant le repas du réveillon. Nous avions seulement trois cadeaux à déballer, mais c’était ça à mon époque. Et que dire du réveillon du Jour de l’an dans la toute petite maison de ma grand-mère, les chansons du Jour de l’an par nos oncles et tantes, les cousins qui s’amusaient ensemble. Les Fêtes sont un temps de plaisir d’être ensemble. Une idée pour les petites familles : amener les enfants au Village d’Antan à Drummondville. il y a une programmation spéciale pour le temps des Fêtes.

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