Quand je n’étais encore qu’un tout petit bout de femme, une mini adulte de pas grand chose (du moins, c’est comme ça que je me percevais), je me disais que ça ne servait à rien de mettre autant de temps pour me coiffer, me maquiller et même bien choisir mes vêtements. « À quoi bon? », que je me répétais intérieurement. Je trouvais que mon image quotidienne que me renvoyait le miroir était à des années lumières des modèles de beauté que je voyais partout dans les magazines et les films.
En plus, j’ai commencé à faire de l’acné très tôt, ce qui était loin d’arranger les choses. J’ai abîmé ma peau à coups de crème qui m’asséchait l’épiderme et qui me donnait l’impression d’une brûlure d’acide sulfurique à chaque application.
On s’entend que la petite souris que j’étais a ensuite gagné en confiance et en maturité au fur et à mesure que ses boutons fondaient comme neige au soleil… Mais sachez que ma peau capricieuse demeure quand même une source de complexe aujourd’hui… Si je pouvais donc me photoshopper des pores de peau inexistants, ça m’arrangerait.
Le sport, la santé, le bien-être ont finalement pris le dessus. Jusqu’à ce que je travaille trop, puis, deuxième petite bombe dans mon hygiène de vie enfin équilibrée : l’arrivée de mes enfants. Se créer du temps pour se laver ET faire du sport ET se coiffer comme un être humain ayant le potentiel de sortir de chez lui (elle?) devint un défi. Quel défi insignifiant quand on y pense. Vas-y, fille, étampe-toi un sourire dans le visage et va au soleil, mord dans la vie, toi et ta coquille d’auto trop lourde qui te confère une démarche d’éléphant titubant…
Facile à dire. Mais les idées préconçues malsaines ont la couenne dure. Même quand on est intelligente. Même quand on est une adepte de l’être plutôt que du paraître. Donc, la petite ado meurtrie est revenue faire son tour dans mon cerveau fatigué : « De toute façon, à quoi bon? T’es déjà moche avec tes cernes, tes cheveux mal peignés même pas séchés et tes vêtements dépareillés ».
Mais ça ne m’empêchait pas de donner de l’amour à mes bébés. Ah, ça non! Ils n’allaient pas devenir complexés comme leur mère. Eux autres, ils allaient « mériter » d’être beaux… Alors je courais les boutiques de vêtements trop mignons. Je les changeais dès qu’une tache apparaissait sur leur petit look de bébés parfaits. Je leur payais les meilleures crèmes pour leur divin popotin de chérubin « méritant » leurs soins, leur lot de petite attentions, de délicatesse nécessaire.
Puis, mon Loulou, mon cher bébé deux, le second petit prince de ma vie, s’est mis à dormir dans son grand lit. TOUTE la nuit. Ma tête de maman épuisée s’est remis à fonctionner avec un minimum de bon sens. 😉 Je me suis dit que c’était quoi ces affaires-là de ne pas penser à moi de la sorte? Et soyez sans crainte, mon homme ne m’a jamais rien dit, c’est juste moi qui chialais pour mes cheveux, mon linge, ma santé, mon mou…
Alors j’ai mis mes entraînements en plein air à mon horaire. Ça voulait dire moins de travail, je sais. Ou en tout cas, travailler autrement. Plus question de les manquer. J’ai pris mes rendez-vous chez la coiffeuse à l’avance. Plus question de les manquer non plus. J’ai ressorti mon vieil ami le séchoir à cheveux (j’ai jugé que c’était un minimum requis simplement pour ne pas geler dans le moindre courant d’air et arrêter de me plaindre, surtout, de mon look capillaire qui n’avait l’air de rien). À chacun ses combats futiles. On a le droit.
Je me suis aussi rendu compte que j’avais laissé de côté toutes ces bonnes habitudes qui étaient tellement bénéfiques pour ma santé. Oui, le sport, mais aussi les précautions que l’on prend et qui viennent avec… À 26 ans à peine, je m’étais acheté des bas de contention pour courir quotidiennement. Mes jambes arboraient des taches suspectes. « Tu devrais mettre des bas », que mon médecin m’avait dit. Puis, à ma première grossesse (32 ans), mes bas et moi, on ne se quittait plus. Mais après… Je les ai complètement oubliés pour bébé 2!
Des varices bleues sont apparues sur ma jambe gauche. En robe, en jupe, en maillot de bain, ça se voit tout de suite. « À quoi bon », que j’ai failli me dire encore. Mais je ne me suis pas écoutée. Alors quand on m’a demandé une collab de bas de contention, même si, à première vue, le sujet ne semblait pas sexy, j’ai dit oui tout de suite.
Parce que même si je ne suis pas parfaite, je le mérite. Moi et mes jambes abîmées par mes bébés. Mes beaux bébés d’amour que je couvre de doux. Je me dois la même chose. J’ai le droit de prendre soin de moi, même si j’ai des traces, des cicatrices, des boutons, de la cellulite, des vergetures. Je ne suis pas une femme à découper en morceaux comme veut nous le laisser croire les dictas de l’industrie de la beauté. Je suis moi. Quand on me parle, on ne regarde pas seulement mes jambes; quand je joue avec mes enfants, ils n’ont rien à faire de mon mou. Quand mon amoureux me prend dans ses bras, il me regarde dans les yeux. J’ai le droit d’apprécier l’image que me renvoie mon miroir chaque matin.
Mon corps est assez fort pour faire ce qu’il a à faire. Donc, il le mérite. Point. C’est ça que je voulais dire, en acceptant ma collab de bas de contention Supporo. Simplement ça.
Note : J’ai reçu 4 magnifiques paires de bas pour apaiser les jambes lourdes et aider la circulation sanguine en position statique, mais aussi pour la pratique de l’activité physique. Les roses sur la photo sont un gros coup de cœur et je vous recommande chaudement la marque. La tunique violet m’a été offerte par Vêtements Mandala, mais on en rejase!
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