Notre mode de vie plus doux…

Il n’y a pas si longtemps, je vous ai fait une confidence sur Instagram à propos de mon utilisation des réseaux sociaux en tant que blogueuse, mais aussi en tant que maman et personne tout court. Mais vous savez quoi, ce n’était que la pointe de l’iceberg…

Imaginez-vous que je travaille de la maison et que je ne prenais souvent même pas le temps de dîner… Résultat? J’étais toujours en mode « haute vitesse » et cela se répercutait même dans nos moments en famille, moment que je m’efforçais de protéger malgré ma course quotidienne effrénée. Alors que j’étais avec mes enfants, j’avais toujours un truc en tête à régler et je vivais avec une peur constante d’oublier quelque chose d’important, parce que je ne mettais pas assez de temps pour prendre du recul et planifier les jours à venir. Éteindre des feux, ça vous dit quelque chose?

Je me suis donc rendue à l’évidence : je n’étais plus satisfaite de nos journées de congé et de nos week-ends en famille, parce que j’étais constamment crevée et rongée par le stress. En surface, rien n’y paraissait. Est-ce que j’étais heureuse de ce que j’avais accompli pour mon blogue et mes mandats? Oui, sans aucune hésitation! Mais je ne pouvais plus supporter d’être fatiguée dans les moments que je jugeais les plus précieux dans mon échelle de valeurs.

Étape 1 : Ralentir.

Le plus difficile pour moi, car quand j’ai une passion, je me donne à fond. Je sais que si on a un job temps plein à l’extérieur de la maison, on n’a pas le contrôle sur le temps que l’on consacre au travail, mais plus sur le « comment ». Du moins, je me souviens d’avoir lâché prise sur plusieurs choses gobe-temps quand j’occupais mon poste d’enseignante, alors pourquoi je n’étais pas capable de faire la même chose dans ma nouvelle vie de rédactrice et blogueuse? Ça devait changer. Je devais m’obliger à freiner ma quête de perfection. Parce que c’était là où le bas blesse. Vouloir atteindre un idéal qu’on se fixe intérieurement, mais qui n’est pas réaliste. Je devais en faire moins, me poser pour savoir ce qui comptait le plus pour moi et encore mieux choisir mes mandats. Redéfinir ce que je voulais absolument partager avec vous puisque c’était seulement là que je pouvais me permettre de couper. Pour le moment.

Étape 2 : Me réapproprier ma maison.

Pauvre petite maison d’amour… Je l’avais délaissée pour m’occuper de Loulou avant qu’il n’aille plus souvent jouer avec ses amis à la garderie, mais aussi pour pousser à fond ma passion (eh oui, encore Un Autre Blogue de Maman). Mais là, est-ce que ça me rendait vraiment heureuse de vivre dans une maison à moitié investie de ma présence? Et que faisaient tous ces objets entassés pêle-mêle dans plusieurs pièces dans lesquelles nous passions pourtant du temps tous les jours… Pauvre petite maison. Bis. Ce n’était plus la mienne. Je voulais créer un nid, une maison-couverture dans laquelle nous nous sentirions bien. Une sorte de refuge pour se ressourcer, mais aussi pour accueillir ceux qu’on aime, et voilà que je me surprenais à hésiter chaque fois que ma Chacha voulait inviter des amis. Étouffée. Voilà comment je me sentais. Je passais mon temps à « me sauver » avec les enfants au resto, au centre commercial, à une sortie vraiment-trop-chouette-faut-pas-manquer -ça afin de fuir le petit chaos que nous avions créé sans même nous en rendre compte.

J’ai commencé par la chambre de ma grande. Pour moi, c’était logique puisque celle de Loulou ne semblait pas encore avoir été affectée par notre propension à accumuler et à laisser choir. Après ce premier désencombrement effectué dans l’urgence, je me suis tout de suite attaquée à mon bureau qui débordait dans notre chambre à coucher (aires ouvertes obligent). Puis, le reste a suivi. Je n’ai pas encore tout trié sous note toit, mais déjà, je note une profonde différence. Ces pièces, ce sont maintenant les nôtres. Vous dire à quel point je respire mieux, vous dire à quel point j’ai envie de rester à la maison plutôt que de fuir un je-ne-sais-quoi qui m’oblige à m’ancrer constamment dans le mouvement. Même les enfants ne veulent plus sortir! Ils boudent les soirées au resto et veulent regagner leur petit havre dès qu’ils en ont l’occasion. Une maison-couvertures… On y arrive.

Et le week-end? On joue dehors, on s’amuse dans nos pièces-soleil et on invite des amis. On concocte des petits plats, on fait des biscuits, des chocolats chauds. On pique-nique devant le feu de foyer. Une petite chicane et puis s’en vont. Mais on s’en fout, on a plus de patience et de carburant pour y faire face sans tomber dans le piège du temps qui nous presse, nous compresse, nous commande en misérable dictateur de la parentalité essoufflée.

Mais il y a des mauvaises journées. Souriez. Rien ne sera jamais parfait au pays des petits humains à « élever ».

Étape 3 : Mettre des blancs à notre calendrier.

Garder des week-ends où il n’y a rien à faire. Limiter les cours, les déplacements, les activités qui nécessitent de s’engouffrer dans notre satané véhicule-montagnes-russes pour faire grimper le mercure de notre thermomètre de compétence (performance) parentale. Arrêter de vouloir, de se comparer, de se laisser influencer. Vivre. Réapprendre à ne pas bouger. Re(vivre) l’instant présent. Retrouver le chemin du sourire facile de nos enfants pas exigeants pour deux sous. Les laisser jouer. Nous laisser du lousse.

Investir notre maison-cocon de petites attentions. De délicatesses soignées pleines de couleurs, de petites étoiles, de bonhommes-sourires, de rituels qui félicitent, qui font grandir, qui comptent vraiment. Accueillir les cris, les pleurs. Arrêter de tout vouloir éteindre par manque de temps, de sommeil, de patience. Crier moins (mais un peu quand même). Se sentir moins coupables. Ne plus être constamment mis en situation d’échec parental dans notre tête. Sortir de notre tête.

Le lundi matin, trouver la maison vide et avoir hâte.

Merci à Minimo Motivation ludique de nous donner l’occasion de ne mettre au calendrier que ce qui nous tient vraiment à cœur, de faire de notre famille une équipe et de « remplir » nos blancs de moments doux que nous prenons maintenant le temps de définir avec beaucoup, beaucoup d’amour. 🙂

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Crédit, photo à la une : freepik

Pascale Clavel