Un peu de zénitude, bordel de me…

Cela va faire bientôt une semaine que nous sommes confinées à la maison avec conjoint et marmaille ou seules avec nos cocos. J’emploie le féminin, car cela semble l’emporter cette fois, mais c’est simplement un sentiment comme ça…

Une semaine. C’est court quand on y pense. Mais peut-être que ça vous a paru long et c’est o.k. aussi. Je vous disais au début de cette distanciation sociale que nous allions en profiter pour jouer et nous coller… Et c’est ce qu’on a fait. Mais hier, j’ai craqué. J’ai versé quelques larmes. De doute? De déroute?

J’avais l’impression que le bonheur de ma famille reposait soudainement sur mes épaules. Je ne suis pas ici pour critiquer ou blâmer. Ce n’est pas ça l’idée. J’ai simplement envie d’expliquer…

trouver un plan d’urgence…

Dès le début de cette drôle et étrange aventure, tout le monde s’est mis à partager des idées d’activités sur les réseaux sociaux. Des astuces, des sites éducatifs pour imprimer des travaux scolaires… et cela ne faisait même pas deux jours que nous étions en simili quarantaine! Je ne l’envisageais pas comme ça. J’imagine que, quand on perd le contrôle, on a envie de structure, de plans afin de reprendre une certaine forme de pouvoir sur la situation. Les informations fusaient de toutes parts et je me suis dis que j’allais aussi vous partager des trucs, des recettes, des activités… Et je l’ai fait aussi. Mais le risque dans tout ça, c’est que cette surexposition aux « bonnes idées » peut parfois mener à une comparaison bizarre et un peu malsaine. Je me suis mis de la pression pour organiser ma maison comme un maître ninja et j’ai craqué. Subtilement, mais j’ai craqué.

L’intention était bonne et cela n’enlève rien à ces belles et bonnes personnes qui tentaient d’aider. Cela dépend toujours de comment on reçoit tout ça. Mais j’ai envie de nous dire : respirons. Calmons-nous, replions-nous en famille pour apprivoiser la situation. Prenons le temps de découvrir nous-mêmes notre routine. Celle qui nous convient, car elle sera certainement différente d’avant, car nous n’avions jamais passé autant de temps dans notre propre maison.

Je me suis rendu compte que certaines aires n’étaient pas du tout propice à cette cohabitation « intensive ». Notre mode de vie plus rapide avait créé des petites accumulations, des petits désordres qui nous dérangeaient à peine avant et qui, maintenant, nous sautaient aux yeux. Il fallait faire de la place, réaménager le coin bricolage, éliminer le « matériel » superflu et encombrant, sortir de nouveaux livres, rendre notre cuisine apte à ce qu’on l’utilise vraiment trois fois par jour… Et si on travaillait, il fallait se trouver un espace à nous et du temps pour le faire alors que notre petite tribu grouillait sous notre toit.

Je pourrais continuer ainsi encore longtemps, mais j’avais aussi envie de vous parler d’un aspect important de ce phénomène complètement nouveau que nous sommes en train de vivre : le stress que cela peut nous causer. Ou l’adaptation, appelez ça comme vous voulez. Nous ne sommes pas non plus tous des professionnels de la santé, de sorte que certains aspects de ce fameux virus nous échappent. On évalue mal son ampleur, son réel impact. Et nous revoilà encore avec ce fameux contrôle…

ET notre bien-être dans tout ça?

Avons-nous pensé à des moyens de nous rassurer? De rassurer nos enfants? Avons-nous pris le temps de nous regarder en face et de voir ce que ça nous faisait en dedans? L’Autre doit désormais être tenu à distance. L’Autre est potentiellement devenu dangereux. On fait quoi avec ça?! C’est réducteur comme raisonnement, mais vous comprenez ce que je veux dire… On marche dans les rues, on tente un bonjour timide quand on se croise, on ne sait plus trop comment agir! Tous nos codes sociaux sont chamboulés.

On invite des amis pour jouer avec les enfants? Oui, non, peut-être? On attend des réponses. Et les réponses changent de jour en jour. Et on oublie aussi que ce qui nous faisait du bien comme parent, comme femme, comme mère, ça aussi, c’est à reconsidérer. Du temps pour soi, pour se ressourcer? Quand ça? Quand puis-je maintenant « soigner la soignante »? C’est encore possible, mais il faut en discuter avec parent 2 s’il y a lieu, car lui aussi doit pédaler pour faire du télé-travail ou simplement gérer la maison comme nos arrière-grands-mères le faisaient. Il n’y a plus de métro, il n’y a plus de boulot (enfin si, mais…). Reste le dodo et toute la journée à être ensemble sans se piler sur les pieds et à s’aimer comme il faut. Arrive aussi l’école qui s’introduit sous notre toit, alors que ce n’était pas notre choix. Encore une fois, pas de blâme, juste des faits.

Avons-nous pensé à nous? Avez-nous pensé à nous donner du doux? Le droit à l’erreur, à l’impatience… Avons-nous pensé à faire baisser la tension au lieu de constamment en rajouter? Avons-nous pensé à bouger nous aussi pour nous faire du bien? Avons-nous pensé à respirer, à écouter les émotions monter, une à une, afin d’éviter l’explosion?

Oui, du temps pour de l’académique, oui, du temps pour les tâches ménagères, les activités de bricolage, mais du temps pour nous arrêter et comprendre ce qui se passe, avons-nous mis ça à notre horaire-maison tellement important à établir par peur du vide, peur de l’inconnu, peur du non-mouvement… O.K. Je pousse, mais c’est de bonne guerre.

L’ordre des psychologues nous confirme aujourd’hui que pratiquer une activité physique, avoir une bonne hygiène de sommeil et s’initier au yoga et à la pleine conscience seraient de bons moyens pour faire face à ce stress parfois latent qui nous tenaille. Et pourquoi pas le coloriage? Honnêtement, moi, ça m’apaise. 😉 Je faisais déjà quelques petits exercices de yoga à la maison avec mes enfants, mais j’ai l’intention de lui donner maintenant beaucoup de place et oui, je vais le mettre à notre horaire. 😉

Je pratique beaucoup le « câlin conscient » avec mes enfants quand ils ont besoin de se calmer ou simplement quand je sens que cela leur fera du bien. Les tout-petits n’ont pas encore tous les outils pour retrouver leur calme. Il suffit de se coller et de prendre trois longues et grandes respirations en demandant à notre enfant de le faire avec nous.

La position couchée fonctionne mieux avec les enfants d’âge préscolaire, sauf avec Loulou qui préfère debout, tout comme les grands. 😉

yoga et méditation pour la famille

J’ai fait appel aux membres du groupe Ta petite tribu en quarantaine pour savoir ce qui était offert gratuitement aux familles en termes de yoga et de méditation et voici ce qui a été proposé:

des sources fiables pour expliquer aux enfants ce qui se passe

Quand on vit une crise planétaire comme celle du coronavirus, il est important de transmettre l’information aux enfants de manière appropriée lorsqu’ils nous posent des questions. Les réseaux sociaux regorgent de fausses informations et cette surabondance d’hypothèses crée encore une fois du stress inutilement. Il est d’ailleurs recommandé de limiter notre exposition aux réseaux sociaux dans le contexte actuel. Je ne prêche pas pour ma paroisse, mais je ne vous en voudrai pas si vous consultez moins souvent votre Facebook…

C’est pourquoi je vous suggère le Canal Squat. « Unique chez nous, Le Canal Squat est un nouveau fil d’information conçu spécifiquement pour les jeunes et diffusé sur la populaire plateforme le Squat de Télé-Québec. Les jeunes trouveront quotidiennement sur Le Canal Squat des nouvelles fiables, produites spécialement pour eux par les coops d’information membres de la CN2i, soit Le Soleil (Québec), Le Droit (Gatineau/Ottawa), Le Nouvelliste (Trois-Rivières), La Tribune (Sherbrooke), Le Quotidien et Le Progrès (Saguenay–Lac-Saint-Jean) ainsi que La Voix de l’Est (Granby). » (La Tribune)

En gros, on réécrit les nouvelles importantes afin que les jeunes les comprennent mieux, en se mettant à leur niveau. 🙂 Il y aura aussi des capsules vidéos et les enfants pourront également commenter les nouvelles afin de s’exprimer sur ce qui se passe. On aime.

Un partenariat qui a du sens

Dans cet article, je vous ai partagé des photos sur lesquelles je porte fièrement les vêtements Mandala. Mandala est une entreprise d’ici dont les valeurs me touchent beaucoup, notamment en ce qui a trait à la diversité corporelle et à la non-comparaison entre femmes. Le zéro stress, elles s’y connaissent. 😉 D’abord destinée aux amatrices de yoga, la gamme offre maintenant du prêt-à-porter pour les femmes qui veulent se sentir confortables dans leurs vêtements tout en demeurant coquettes. Je vis de doux moments d’activité physique avec les enfants, mais aussi de cocooning sans me sentir « prise » dans mes vêtements… Et même s’il s’agit de prêt-à-porter, je fais du yoga « léger » sans problème avec mes loulous. Les vêtements que vous voyez m’ont été offerts, mais vous pouvez vous aussi en profiter avec mon code promo UABDM qui vous donne droit à 15% de rabais en tout temps sur vos achats en ligne.

Note : Le titre de cet article est un clin d’œil au spectacle de Dave St-Pierre « Un peu de tendresse, bordel de merde! »

Pascale Clavel
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