Vivre de bons moments autour des repas en famille

Je vous en parle souvent et vous savez que je tente le plus possible d’impliquer les enfants dans la planification et la préparation des repas. Pour le souper, ils ont très souvent de petites tâches à réaliser. Ceci dit, si je vois que j’ai moins de patience, je les invite à aller jouer dehors pendant que je cuisine tranquillement. Mais cela n’arrive pas si souvent que ça, car un, ça les occupe et deux, j’ai découvert qu’ils aimaient vraiment cela et qu’ils mangeaient beaucoup plus de nouveaux aliments quand ils participaient.

Quand on dit que les enfants impliqués dans un processus ont plus de chance d’avoir des réponses favorables aux demandes et attentes par la suite, c’est vrai de chez vrai! Si vous me lisez souvent, vous savez aussi que « ma gestion » et mon approche éducative relèvent du jeu libre et de la simplicité familiale. Les repas en famille font partie de notre mode de vie plus doux et de notre penchant pour la bienveillance.

Des règles simples pour que nos enfants mangent de tout, ou presque…

En gros, cela veut dire que je veux que les repas se passent bien. Que je ne veux pas me battre pour que mes enfants mangent de ci ou de ça. En plus, des recherches prouvent même que lorsque les repas se passent dans l’harmonie, les enfants mangent mieux! 🙂

Alors, comment gérer les « Non, j’aime pas ça? » sans que cela nous fasse tourner en bourrique? 🙂

1.Continuer de présenter des choses différentes aux enfants sans se décourager.

Il faut y croire, garder la foi! 🙂 Même si cela fait trois fois que Minet refuse de manger ses courgettes, on persiste… Un repas à la fois. Un jour, il finira par y goûter et sûrement apprécier. On doit éviter de les forcer à manger, car paraît-il que cela pourrait engendrer une relation compliquée avec la nourriture.

2. Bien définir les règles entourant les repas.

Les nutritionnistes s’entendent pour dire que nous, parents, choisissons ce que nous allons servir et où nous allons manger. Idéalement, on ne fait pas un deuxième souper pour Mini qui ne mange jamais son brocoli ou Capucine la coquine… On mange à table aussi, car les écrans nuiraient à la détection du sentiment de satiété. C’est aussi tellement un beau moment d’échange en famille. Mais vous savez que nous faisons des petits spéciaux parfois chez nous. 😉 Quant à la quantité avalée par les enfants et le quoi, ce sont eux qui décident! Et parfois, ça veut dire qu’ils ne mangeront que du riz et qu’ils laisseront le poulet et les légumes. Gardez la foi, que je vous disais… 😉

Je vous avais aussi parlé des millions de collations que nos loulous nous réclament avant l’heure du souper. Mon truc et celui de Denaye Barahona, autrice de La simplicité familiale, est de considérer le temps du repas comme étant une période de deux heures. Les enfants ont faim pendant qu’on prépare le souper? Ils peuvent piocher dans les légumes que nous coupons pour la soupe, les morceaux de fromage râpé pour la salade ou tout autre ingrédient qui fera partie du repas. Inutile de vous dire que madame Barahona, docteure en développement de l’enfant, est mon nouveau gourou! 😉

Et qu’est-ce qu’on fait si coco veut se lever de table alors que les autres ont à peine pris trois bouchées? On le laisse faire. Point. Pas de chicane dans ma cabane. Les plus jeunes ne prennent pas plaisir à discuter longuement à table et leur intérêt à rester avec nous pour jaser grandira au fur et à mesure qu’ils gagneront en maturité.

Bon, j’ajouterais aussi que nous planifions nos repas à l’avance pour diminuer le stress familial (maternel?), mais ça, si vous consultez mes menus de la semaine, vous le savez déjà!

Comment impliquer les enfants en cuisine sans se casser la tête

Impliquer nos enfants peut paraître compliqué, mais c’est un apprentissage essentiel de savoir comment on nourrit bien son corps pour lui donner de l’énergie. Rien de mieux que de les mettre en action pour qu’ils se débrouillent comme de vrais chefs plus tard dans leur premier appartement! 😉 De plus, je trouve qu’ils développent un certain respect envers la nourriture. Elle a un sens pour eux. Elle est encore plus délicieuse si on a pris le temps de la préparer avec de l’amour! 🙂 Le gaspillage a diminué chez nous depuis qu’on fait ça en équipe!

1.On choisit des recettes qu’on aime et avec lesquelles on est à l’aise.

Ce n’est peut-être pas le moment d’impliquer les loulous la première fois qu’on se lance pour un boeuf stoganoff…

2. On requiert leur aide lors des étapes qu’ils peuvent réaliser.

« Bon, O.K., va continuer ta tour de blocs, je vais t’appeler quand ça va être le temps de déchiqueter la salade! »

3. On leur attribue des tâches adaptées à leur âge.

Je vous réfère ici à cette charte trouvée sur le site de Canal Vie.

4. Avoir des outils adaptés.

J’aime beaucoup le couteau en bois de l’atelier Saint-Cerf pour les tout-petits, mais un lot de couteaux dentelés en plastique pour débuter peut aussi faire l’affaire… Ma fille utilise un petit couteau plus pointu et plus coupant, mais elle a l’habitude maintenant. À ce sujet, jetez un coup d’œil à la boutique Ricardo! Il y a un couteau adapté aux mains des enfants que je trouve génial!

Une petite suggestion : afin d’apprendre les bons gestes de la cuisine, j’ai un faible pour ce livre des éditions de l’Isatis…

Animer l’heure des repas pour en faire des moments agréables.

Des enfants heureux, ça mange mieux! C’est mon nouveau mantra… Dans ma philosophie de l’éducation et du vivre ensemble à la maison, je ne veux plus me presser! C’est fini! Exit le stress autour des repas. Je m’impose même un horaire où je vais chercher les enfants à l’école plus tôt (avant le confinement) et maintenant que nous sommes à la maison, je cesse toute activité une bonne heure avant que nous nous asseyons à table pour ne pas être bousculée lors du souper et de sa préparation.

On profite de ce temps à table pour se reconnecter, se poser et être tous ensemble « dans le même moment ». On peut demander à notre enfant ce qu’il a fait dans sa journée (même s’il n’était pas très loin dans la maison, hi, hi!), mais les cocos ne savent pas toujours concrètement quoi répondre à ce type de question… Je pourrais vous en fournir d’autres, mais j’ai plutôt envie de vous partager notre petit secret qui rend nos repas vivants, naturels et ludiques!

LA NAPPE ÉDUCATIVE BIMOO

Honnêtement, j’en ai reçu une en cadeau de la part de la créatrice et je suis en train de capoter avec ça, de sorte que je veux m’en commander deux autres. Pas du tout intense, la fille…

Il s’agit de nappes merveilleusement jolies avec plein de petits dessins rigolos dessus (faits par des illustrateurs québécois)! Il y a aussi des mots-étiquettes en français et en anglais (wow!) et, le plus chouette dans toute cette histoire, c’est que l’on peut écrire dessus avec des crayons de couleur lavables!

J’ai reçu leur tout nouveau modèle sur les émotions et je dois dire qu’en plus de mettre de la vie sur notre table et dans notre salle à manger, elle alimente les discussions à l’heure des repas. Par exemple, il est possible de demander à nos enfants comment ils se sont sentis à un moment X de leur journée et de pointer le petit monstre correspondant.

On peut aussi leur demander de compter les émotions différentes, l’utiliser comme un cherche et trouve en leur suggérant de repérer des couleurs ou des vêtements sur les personnages. On peut même leur demander d’identifier les émotions vécues par papa et maman durant la journée, question de dédramatiser certaines de nos petites impatiences et de rigoler un peu avec ça. C’est aussi tellement l’occasion de s’excuser auprès de l’enfant si cela n’a pas été fait sur le coup et même de trouver une meilleure manière de réagir, que ce soit pour les parents ou les enfants…

Voici aussi quelques idées de jeux en vrac que l’on peut faire avec cette nappe magique et trop magnifique :

  • La suspendre comme un rideau de théâtre et faire une petite pièce en mimant les émotions nommées par l’adulte.
  • Raconter une histoire et inviter l’enfant à pointer une émotion vécue par le personnage à un moment x du récit. Si on ne veut pas trop briser le rythme de l’histoire, on peut simplement faire un retour après l’avoir racontée et inviter notre coco à encercler ou pointer les émotions vécues par le personnage dans telle ou telle situation.
  • Raconter une histoire inventée en positionnant notre enfant dans le rôle du personnage principal. Faire une pause après chaque élément-clé du récit et inviter l’enfant à pointer l’émotion ressentie. 🙂
  • Faire des poissons d’avril avec des mines différentes en représentant toutes les émotions et faire un petit théâtre de marionnettes par la suite en les transformant  nos créations en marottes.
  • Faire des poussins ou des cocos de Pâques lors d’un atelier de bricolage et leur dessiner divers visages.
  • Demander à notre enfant de lire une émotion à la fois lors d’un repas et lui demander si ça lui est déjà arrivé de se sentir comme ça et dans quelles circonstances…
  • On peut aussi s’en servir comme tableau de référence quand l’enfant vit une crise ou une situation difficile à exprimer en mots. On le prend par la main et on lui demande de pointer le petit bonhomme qui correspond à comment il se sent. Déjà, de nommer l’émotion, ça soulage! On peut l’aider évidemment. Et on répète :  » Je vois que tu es en colère parce que j’ai éteint le téléviseur et tu aimais beaucoup cette émission. » On poursuit notre intervention par la suite…
  • Etc. Les possibilités sont infinies!

Êtes-vous curieux de savoir quelles nappes je veux me commander pour compléter ma collection ? Ce sont celles-ci !

Crédit, photo à la une : freepik

Crédit photo pour les nappes : BIMoo

Pascale Clavel